Réflexions autour du prix libre
Selon Wikipedia :
« Le mot valeur, du latin classique valor, est utilisé dès le XIIe siècle pour désigner le mérite ou les qualités. Dans la littérature médiévale, la valeur est la vertu guerrière, militaire, la bravoure ou la combativité. Par extension, le mot est ensuite pris pour « importance », avant d’admettre de nombreux emplois spécialisés. D’une manière générale, la valeur peut être entendue comme le produit, le résultat, d’un processus de valorisation ou d’évaluation »
Quelle est la valeur des choses ?
La valeur d’usage : « mon tracteur est important car il me permet d’augmenter la production de ma parcelle ».
la valeur d’échange
La valeur sentimental : « je suis attaché à ma veste et je ne la changerai pas par une autre »
valeurs morale ou éthique
Valeur esthétique
etc
Le prix est un quantificateur de la valeur économique. Pour quantifier une valeur il faut une mesure, et la mesure du prix est appelée monnaie [1]. Le prix des monnaies s’établit par la loi de l’offre et de la demande dans le marché des devises. Le critère pour l’achat / vente des monnaies est leur taux d’intérêt : si un pays [2] offre des taux d’intérêt élevés, les placements dans cette monnaie sont rémunérateurs pour les investisseurs internationaux. Mais la valeur d’une monnaie repose aussi sur d’autres concepts comme la confiance qu’on accorde à un pays, l’importance de sa richesse, sa stabilité, sa croissance économique…
Une monnaie se caractérise par la confiance qu’ont ses utilisateurs dans la persistance de sa valeur et de sa capacité à servir de moyen d’échange. Elle a donc des dimensions sociales, politiques, psychologiques, juridiques et économiques. [2]
C’est quoi la monnaie ?
…elle est concrète, en métaux mais aussi en papier billets.
La monnaie est censée remplir trois fonctions principales [2]:
a) Intermédiaire dans les échanges,
b) Réserve de la valeur,
c) Unité de compte pour le calcule économique.
La valeur d’échange de la monnaie dépend de la quantité de monnaie qui circule. La monnaie est un étalon de référence pour faire des échanges entre des marchandises et/ou services de différentes.
Les États s’assurent de garder le maximum du pouvoir sur la monnaie : Ils définissent la devise officielle en usage sur leur territoire, ils gardent le monopole de l’émission des billets et des pièces et exercent un contrôle sur la création monétaire des banques via la législation et la politique monétaire des Banques Centrales [2].
Comment est fixé le prix des choses ? Par la valeur ? Quelle valeur ?
a) L’état peux fixer le prix de biens et services, comme la santé, les médicaments, l’électricité, le gaz, etc.
b) L’offre et la demande : les prix augmentent en même temps que la demande
c) Négociation entre l’acheteur et le producteur
d) Un groupe de producteur et de consommateurs peut fixer le prix en fonction des coût de productions
e) autre…
L’habitude de lire les prix sur les choses, et d’échanger des biens et services par le biais de la monnaie et du prix de ces biens et service crée un lien particulier entre le vendeur et l’acheteur, le vendeur cherchant à maximiser les bénéfices et l’acheteur à maximiser son pouvoir d’achat. On pourrait continuer l’analyse de ce rapport, qu’on nommera rapport marchand.
Et alors, qu’est ce que le prix libre ?
Sur Wikipedia [3] on peut lire « Le prix libre est un mode de paiement qui consiste à laisser à l’acheteur le libre choix du montant qu’il va donner pour un produit. »
Cette liberté de choix du prix à payer amène quelques conséquences importantes pour ce système d’échange :
a) Le prix ne dépend pas des coûts de production (quantité de travail, matières premiers, etc.)
b) Le prix n’est pas fixé à l’avance
c) Le prix ne dépend pas de la loi de l’offre et de la demande
d) Le prix libre demande une réflexion autour de la valeur des choses de la part de l’acheteur :
– Combien je peux payer ?
– Combien je veux payer ?
– A quoi va servir mon argent ?
– Quel usage vais-je faire de mon achat ?
– et autres questions ! …
e) Le prix n’est pas important dans l’échange mais dans le rapport entre les parties, mettant en question le rapport marchand.
f) Le prix libre n’est pas un don, dans le sens où il y a échange entre les parties.
Dans un système économique dit « libéral », le prix sont fixés par l’offre et la demande. A un niveau d’offre constant, plus la demande est forte plus les prix augmentent (à cause de la « pénurie »). Et plus les prix augmentent, moins de personnes veulent (peuvent) payer et donc la demande descend. Si la demande descend, afin d’augmenter les bénéfices les entreprises peuvent descendre leurs prix pour que plus de personnes achètent leurs biens ou services. Dans la théorie « libéral » les prix sont ainsi régulés par un « équilibre » entre l’offre et la demande.
Mais il y a certains biens et services dont le prix ne dépend pas des ressources de celui qui l’achète. Par exemple l’eau (ce qu’on paie ce sont les services associés), ou le services de voirie. N’importe qui peut alors profiter de ces services et de ces biens sans prendre en compte sa situation bancaire…
Par opposition au prix libre, le prix d’une économie libérale est le même pour tout le monde, que nous soyons riches ou pauvres. Dans cet ordre des choses, le riche, ayant plus de pouvoir d’achat que le pauvre, peut accéder à des biens et services tandis que le pauvre ne peut pas. Si le prix est libre, peu importe si on est riche ou pauvre car ce que nous payons ne dépend pas de notre pouvoir d’achat.
On se rapproche donc de l’équité!
Bibliographie :
[1] http://www.regards-citoyens.com/article-comment-se-forme-la-valeur-d-une-monnaie-banque-des-savoirs-78016550.html, visité le 17 avril 2015
[2] Wikipiedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie, visité le 17 avril 2015
[3] Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_libre, visité le :17 avril 2015
[4] Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Valeur, visité le :17 avril 2015
